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| RP de l'eXc | |
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Invité Invité
| Sujet: RP de l'eXc Mer 4 Fév - 16:01 | |
| Par Ironguigui
Un large et sombre vaisseau vient de décoller depuis la base Andromède, située sur la face cachée de la Lune. Alors que les combats font rage sur Terre, entre les armées assoiffées de pouvoir de l’Alliance et de l’Empire, la Fédération Lunaire avait décidé d’envoyer des bataillons d’hommes pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être.
Les hommes sont jeunes, volontaires, et peu expérimentés. Leurs visages ne sont pas encore marqués par les stigmates de la guerre et de la souffrance. Ils sentent encore la bonne odeur du shampoing et de l’après-rasage, pas encore celle de la sueur et du sang séché. Leurs organismes n’ont pas encore été implantés de cellules artificielles. Ils sont neufs. Pour encore quelques minutes…
Océan Pacifique, non loin des côtes australiennes, 3h00 AM heure locale
Un des vaisseaux est en approche des côtes australiennes, furtivement. L’objectif est de larguer les hommes en plein Océan Pacifique et de les faire débarquer sur les côtes australiennes au petit matin, par la mer. D’après les différentes observations de la zone menées depuis la Lune, et confirmées par le Vaisseau Amiral durant le trajet, le continent australien semble peu contrôlé, comme laissé là par les forces s’entre-déchirant la planète. Cette première prise de contact devrait ne pas poser trop de problème.
Alors que les 1ers hommes de ce vaisseau foulent le sable encore froid et humide de leur planète d’origine, certains ne peuvent s’empêcher d’avoir les larmes aux yeux. Les cœurs se serrent, les regard s’égarent sur les horizons, se font contemplatifs... la Terre, la mère patrie… Mais la réalité du terrain reprends très vite, trop vite, ses droits. La première cible est un bunker, dont on n’a pu déterminer l’appartenance à un camp ou à l’autre. Le soleil tarde à percer la nuit nuageuse que la Lune laisse en s’éloignant. Le bunker semble muet. Comme inhabité. Les uniformes bleus nuits des Forces Lunaires s’approchent précautionneusement. Les armes légères leur permettrent de courir furtivement de dunes en dunes. Tout autour le silence, à peine troublé par le ressac des vagues. Le calme absolu. L’avancée continue. L’apparente sérénité du lieu en trouble certains, qui avancent de moins en moins camouflés.
Alors que l’aube s’avance enfin, le bunker n’est plus qu’à quelques dizaines de mètres. Le soleil chatouille la pierre malicieusement. « Trrrrr trrrrrrr, retentissent à l’unisson les com-links tout neufs, ici le maréchal Ulys, ordre immédiat de prise de la cible 1, je répète, ordre immédiat de prise de la cible 1 ». En un élan, une marée bleu marine fond sur le bunker, toujours inanimé. Les démineurs examinent rapidement la porte, avant de se retirer et de donner le feu vert aux forces de pénétration. La prise va pouvoir commencer.
La porte vole en éclat dès la 1ère roquette lancée par notre maréchal. Un premier groupe s’infiltre dans le bunker. Le reste attend le feu vert. Le ciel s’éclaircit, prend des tons pastels, bleu, jaune, rose… La Lune n’a pas encore complètement disparu, comme insistant pour veiller sur la 1ère mission de ses protégés. Les secondes s’égrainent. Les regards sont braqués sur le bunker, les oreilles attentives au moindre grésillement des com-links. Les minutes passent. Les esprits s’impatientent. Ces minutes sont les plus longues de leur jeune carrière. Toujours aucun signe de la part du groupe d’infiltration. Déjà plus de quinze minutes se sont écoulées. Les généraux rongent leurs armes. Un colonel ose ouvrir son com-link pour entrer en communication avec le 1er groupe, mais est vite rappelé à l’ordre par un froncement de sourcil de son supérieur. Vingt minutes. Il s’est passé quelque chose.
« Trrrr trrrr » Le com-link vibre. « Maréchal Ulys à groupe d’intervention numéro 2, préparez-vous à intervenir ». Les ventres se nouent. Les muscles tendus commencent à faire mal. Le soleil se fait lentement sentir sur la nuque des soldats habitués aux néons des bases lunaires. Il va falloir envoyer un 2ème groupe d’infiltration. Pour la 1ère fois de leur courte existence, ces jeunes hommes font face à la mort. Mais le plus terrible est qu’ils ne la voient pas. Elle se cache. Elle a sans doute éliminé un groupe entier d’infiltration sans un cri… sans un murmure… comme de rien. La peur de l’inconnu est sans doute la peur la plus violente. Elle vous prend aux tripes sans crier gare, se nourrie de votre propre imagination, de votre inconscient. Elle vous déchire l’esprit, vous laisse lui donner mille et un visages, mille et une apparences, mille et une façons différentes de faire couler votre sang…
Le groupe d’intervention numéro 2 s’apprêtait à entrer en action, alors que le commando précédent n’avait toujours pas donné signe de vie. L’ambiance oppressante se ressentait dans la nervosité des gestes. Le commando pénétrait à son tour dans la gueule béante du monstre. L’enfer de l’attente recommençait, à la différence que cette fois-ci un contact permanent serait établi. « groupe d’intervention numéro 2 à maréchal Ulys, nous avons passé la porte. Un long et étroit couloir s’étend devant nous… nous avançons… » trrrrrrr trrrrr « aucun signe de vie, ni de combat. Il fait sombre, nous avançons grâce aux infrarouges. Nous avançons toujours dans le couloir » trrrrr trrrrrrrr « le couloir débouche sur une petite pièce, avec 2 bureaux sur les côtés, des ouvertures dans chacun des murs…. Toujours aucun ttrrrrr de vie ni de lumière. Nous avançons prudemment…. » trrr trrrrrrrr « les bureaux sont plein de paperasses poussiéreuses… il n’y a personne ici c’est pas posstrrrrrr… « soldat contentez-vous de décrier votre avancée et ce que vous voyez, la situation n’est pas aussi simple que vous semblez le croire, alors épargnez-nous vos commentaires, lui répondu Ulys » « bien mon ttrrrréchal… nous prendrons le couloir de trrrrrrrre. » trrrrrrr trrrr « toujoutrrrrrrrrcune lumière, nous disttrrrrrrrrrtrrrnéons aux plafonds, mais éclatés…trrrrrrrr y a beaucoup de poussière sur le sol… attendez !!ttrrrrr traces de pas ! oui, ce sontrrrrrrrrces de pas, apparemment toutes fraîtrrrrrrrr !! « continuez soldats « nous avons à ttttrrrrrrr 3 chemins différents… nous avantrrrrout droitrrrr…. » « nous arrivons dans une petite pièce, avec des étagères et des bureaux…. Les fenêtres de tirs sont bouchées…. nous pénétr… hey ! mais où sont !Kablam blam…shhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh Rrrrr rrrr……………………………………… »
Une goutte naît, se forme peu à peu, ondule, puis descend lentement, progressivement… glisse le long d’une mèche de cheveux, se faufile entre quelques poils… elle déboule sur une pente, la dévale à toute allure, puis arrive sur une épaule… stagne, silencieusement…. Cherche son chemin… se prélasse, prends son temps… puis s’engouffre entre les omoplates, frissonne de plaisir, s’amuse entre les vertèbres qui pointent sous la peau… tout en diminuant… diminuant, laissant derrière elle une traînée humide et fraîche… rapetissant, rapetissant… jusqu’à s’éteindre en douceur, disparaissant comme elle est apparue… La sueur perlait à grosse gouttes parmi les soldats rassemblés autour du bunker qui avait déjà englouti 2 commandos d’infiltration. Ce genre de situation n’avait pas réellement été évoquée sur les bancs de la Sainte Nébuleuse. Il allait falloir improviser.
Parmi ces jeunes hommes en armure bleue, pris au dépourvu, coincés dans l’étau de la peur et du devoir, accroupis dans la poussière, le visage fouetté par le sable, la nuque chauffée par le soleil, le soldat Gandalf… Né d’un amour incestueux entre sa mère Ygrène et un ministre de l’administration lunaire, il ne pût être considéré comme légitime… et fût élevé par un certain Murdyn, qui l’envoya au plus vite rejoindre les Forces Lunaires. De constitution robuste, il intégra rapidement le corps expéditionnaire. C’est ainsi qu’il fît parti du 1er régiment à embarquer pour la Terre, à y poser le pied, en fouler le sable, contempler le ciel bleu… et y vivre sa toute 1ère terreur… « trrr trrrr : Maréchal Ulys à toutes les forces en présence : assaut général du bunker dans 3 minutes. Je répète : assaut général du bunker dans 3 minutes. Les retardataires ou froussards seront exécutés sur le champ. Le bunker doit être infiltré, visité et nettoyé de fond en comble. Pas de coups de feu inutiles, soyez extrêmement vigilants, attentifs, et précis. Vous évoluerez par groupes de 5. Décompte activé : 3 minutes….. » L’instant tant attendu et redouté par tout soldat, le moment où il va enfin devoir mettre en pratique des années d’exercices… Où il va pouvoir entrer dans la véritable action… mais aussi le risque, le vrai, le … mortel. « 2 minutes 30 secondes » Vite, la cagoule, sortir l’équipement du sac… non, la cagoule c’est après, le sac d’abord, vite ! ! « 2 minutes » Voilà, le sac, l’arme… un couteau de combat, la lame effilée comme un rasoir, le manche large et plein, des crocs en haut de la lame, des rainures tout le long… au moins pas de risque d’être à cour de munition…. « 30 secondes » Quoi, déjà ? ? ? vite, la cagoule ! ! le sac, la fermeture. Paré ! « 10 secondes » Les infras ! ! j’ai oublié les infras ! Vite, le sac ! ! ! Ils sont où ? ? ? ! ! ? « Assaut ! ! ! »
Comme une seule masse uniforme, une vague bleu se soulève du sable, monte, s’étend, et se fracasse sur le bunker. Le sable vol dans tous les sens, obscurcissant la scène. Gandalf encore à genoux se prends des coups de toute part, manque de faire tomber de nombreux soldats… avant de se relever, de courir en mettant ses lunettes infra-rouges, s’emmêlant, chutant à nouveau, emportant avec lui un autre soldat. Ce dernier se relève, mais au lieu de tendre la main pour le relever, pointe le canon d’un M249 sur le front de Gandalf…. « Encore une connerie de ce genre, et tu n’auras plus jamais l’occasion d’en faire… » murmura le maréchal Ulys, avant de se fondre dans la masse bleue et de pénétrer dans le QG. Gandalf resta effondré là, quelques secondes, avant de se ressaisir, équipé correctement, et bien décidé à leur montrer de quoi il était capable. Bousculer de partout, vacillant à chaque pas, il finit par atteindre l’entrée du bunker.
Il faisait sombre et frais… le vieux bunker sentait l’humidité. On entendait résonner les pas des soldats arpentant les couloirs et les pièces de la forteresse usée. Mais le volume sonore était faible comparé à l’agitation qui secouait le bunker. Les pièces étaient visitées une à une. On y trouvait des vestiges d’armes, de casiers, de vêtements… mais pas de trace de vie.. si ce n’est quelques os. Dans les têtes, la concentration et le sens du devoir avaient remplacés la pression. L’ambiance s’en faisait moins lourde, mais plus appliquée. Quand tout à coup, rompant cette apparente tranquillité, des cris stridents retentirent. Des hurlements aigus, émis par la peur. Les êtres, humains ou animaux, qui poussaient ces cris devaient être totalement terrifiés. Cette prise semblait annoncer la fin de la chasse. Tous les soldats coururent jusqu’à ce qu’ils devinaient avoir été la pièce principale du bunker. Des lampes torches surpuissantes étaient posées le long des murs pour tenter de faire la lumière sur la macabre découverte. Les uniformes bleus étaient agglutinés et se poussaient pour apercevoir les « prisonniers ». Certains se faufilaient, d’autres jouaient des coudes ou en venaient presque aux mains. Bref, le genre de scène que l’on peut voir aujourd’hui autour des QGs surpeuplés de lunaires. Gandalf était tout derrière, encore troublé par sa rencontre avec le maréchal. Il ne se faisait guère d’illusions quant à sa capacité à pouvoir ne serait-ce qu’entrevoir ce que tous les autres voulaient voir. Alors qu’il se perdait dans ses pensées, le calme gagnait peu à peu la salle. Les êtres étranges étaient recroquevillés sur eux-mêmes, agglutinés les uns aux autres, si bien qu’on ne pouvait en distinguer le nombre. Ils portaient des lambeaux de tissus, tout aussi crasseux et sales que leur peau. L’odeur était âcre et pestilentielle. Ils paraissaient terrifiés, et inoffensifs. Le Maréchal Ulys s’approcha et se baissa vers l’un des petits êtres. Il commença à lui parler doucement, lentement. A la surprise de tous, le petit être semblait comprendre ce qu’il lui était raconté. Ils étaient donc humains ? Réellement humains ? Les 5 petits hommes étaient maintenant tous attentifs aux lèvres du Maréchal. Certains essayaient même de s’exprimer, mais avec la plus grande difficulté. Vraisemblablement, ils n’avaient plus pratiqué cet exercice depuis bien longtemps, et avaient développés entre eux une communication gestuelle et « sonore» par des cris, plus que des mots.
Alors que tous les soldats regardaient la scène, fascinés, Gandalf, qui n’entendait pas non plus les paroles murmurées par son maréchal, finit par se laisser entraîner par ses pas. Il n’avait guère le choix du chemin, la pièce étant remplie de soldats. Il du donc se contenter de raser les murs gras et sales.
Le plus petits des prisonniers, qui sera plus tard surnommé Aurala, essayait tant bien que mal de s’exprimer. Mais son discours était difficilement compréhensible. Les mots s’enchaînaient mal, et les dizaines de regards posés sur lui l’intimidaient au plus haut point.
Gandalf continuait à traîner ses bottes dans la pièce. Il trébuchait sur les déchets mal éclairés par les torches braquées sur le centre de la pièce.
Au fil et à mesure que le contact s’établissait entre Ulys et les prisonniers, les regards de ces derniers se faisaient moins peureux, leurs traits se détendaient. On pouvait maintenant devinés leurs sourires édentés. Ils s’agissait bien d’hommes. Loin de toute civilisation, livrées à eux mêmes, ils avaient sombrés peu à peu…
Gandalf continuait son périple autour de la pièce quand il tomba sur un trou dans le mur, assez bas, mais suffisamment large pour laisser quelqu’un s’y glisser. Il s’agenouilla pour tenter d’apercevoir quelque chose.
Alors qu’Aurala réussissait à prononcer convenablement ses premiers mots (dans le langage universel), Bladbud, le plus grand des 5, fronça les sourcils et jeta quelques regards furtifs sur sa droite, visiblement inquiet, ou contrarié. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: RP de l'eXc Mer 4 Fév - 16:02 | |
| Gandalf ne voyait rien dans le trou qu’offrait le mur. Apparemment il donnait sur une pièce.
Bladbud commença à s’agiter, perturbant ses compagnons, attentifs au « dialogue » entre Bogala et Ulys. Il poussa quelques petits cris, à peine audible.
Gandalf scrutait toujours le trou, quand une bref lueur l’interpella. Quelque chose brillait. Il chercha sa lampe.
Bladbud s’agitait vraiment, se levait et s’accroupissait, gesticulait, en criant, d’abord faiblement, puis de plus en plus fort. Il regardait toujours dans la même direction, tout en interpellant ses compagnons.
Gandalf pénétra dans la brèche.
D’abord irrités par les cris de Bladbud, les prisonniers finirent par tous se détourner d’Ulys, visiblement contrariés par l’audace de ces êtres insignifiants.
Gandalf se trouvait maintenant dans la pièce. Elle semblait vaste. Il alluma sa torche.
Les prisonniers poussaient maintenant tous des cris stridents, très forts, et très hostiles. Ulys fût contraint de reculer, la main sur la crosse de son arme. Les soldats reculèrent de quelques pas, le fusil à la main, braqués sur eux. « Ne tirez-pas ! ! ! » ordonna le Maréchal.
Gandalf la vit.
Aurala et ses compagnons fixaient, dans un sentiment de peur et de colère inouïe, la direction vers laquelle Bladbud était tourné depuis tout à l’heure. Ulys fit de même, ne voyant rien.
Elle était là.
Les cris étaient de plus en plus insupportable, et Ulys pris l’initiative d’écarter tout le monde pour avancer dans la direction, suivi de très prêt par les hôtes du bunker.
Il n’osait s’en approcher…. Qu’elle était belle !
Ulys aperçu alors le trou dans le mur. Ses suivants aussi, bousculant Uly pour se ruer sur la brèche.
Gandalf s’approcha… il tendit la main… Quand il fût mordu aux mollets, aux bras, à la tête, sentant un poids énorme le bousculer et le mettre par terre. Il perdit connaissance dans l’obscurité, sa lampe brisée.
Ulys passa difficilement par la brèche, ordonna à ses soldats de rester dans la salle principale. Il chercha des yeux ses prisonniers, dans la pénombre. Il les vit, vautrés sur une masse, qu’il reconnut vite comme étant l’un de ses hommes. Il se rua à son secours, projetant les 5 agresseurs sur les murs alentours. Le soldat Gandalf étant toujours vivant, mais quelque peu amoché. Il le sorti de la pièce et commanda qu’on lui porte secours et assistance. Que se passait-il ? Qu’est ce qui leur avait pris ? Les propos qui vont suivre furent répétés à Gandalf, ceux-ci ayant été prononcé alors que le jeune soldat récupérait doucement sous la tente des infirmiers.
Après la tentative de dialogue et l’incident qui s’en suivi, Ulys convoqua les soldats par petits groupes afin de leur expliquer la situation et leur faire prendre conscience du devoir qui les attendait ici-bas, sur Terre.
Il leur appris tout d’abord que les cinq prisonniers étaient des êtres humains, et qu’ils avaient servis dans les armées terrestres. Certains avaient portés les couleurs de l’Empire, d’autres celles de l’Alliance. A la suite d’un combat naval ces quelques soldats s’étaient échoués sur cette plage australienne, loin de tout. Ils se sont cru tout d’abord totalement différents, complètement opposés. Nus et sans armes, ils se sont tout d’abord combattus à coup de poings et de pieds, avant de se lancer des pierres et de se fabriquer quelques pièges. Au fil des années, ne croyant plus au débarquement de leurs camps respectifs sur cette plage pour les sauver, las de leurs combats, ils finirent par seulement se haïr… puis ils se détestèrent…. Ne s’aimèrent pas beaucoup… jusqu’à commencer à se comprendre mutuellement, apprendre à se connaître, pour finalement comprendre qu’ils étaient pareils. Ils auraient pu combattre côte à côte sous une même bannière, mais le destin en avait voulu autrement. Jusqu’à ce que ce même destin les réunisse ici-même. Ulys voulu faire comprendre à ses hommes quelle leçon de tolérance et d’humanité il fallait retenir de cette histoire. Les deux camps qui s’opposent et déchirent la Terre ne forment en fait qu’un seul et même peuple. Eux-même, soldats de la Force Lunaire, ne sont pas différents. Ce qui l’est, ce sont les dirigeants. Ceux qui ont le pouvoir au sein de l’Alliance et de l’Empire manipulent des frères, les poussent à s’entretuer, pour une sombre histoire de pouvoir et d’influence. « Gardez bien ça en tête chaque jour où vous croiserez des uniformes rouges et blancs. C’est la tête que nous visons, pas les mains. Ce sont les chefs que nous voulons, pas les troufions.
Il continua a raconter l’histoire de nos rescapés. Une fois décidés à vivre ensemble et à s’unir pour survivre dans cet environnement hostile, ils commencèrent à apprivoiser leur environnement. Ils dénichèrent ce vieux bunker, mais, à cause de l’obscurité terrifiante qui y régnait, et aussi par dégoût de l’odeur pestilentielle qui habitait ces lieux, ils ne se servirent que des quelques pièces jouxtant l’entrée principale. Ils y découvrirent des restes de civilisations, comme des vêtements et des conserves, qu’ils utilisèrent, ou des armes, qu’ils se dépêchèrent de casser et d’enterrer, tellement elles leurs rappelaient de mauvais souvenirs. Tout se déroulait paisiblement, si je puis dire, en tout cas pour des naufragés sur une plage désertique, quand une découverte étonnante changea radicalement leur nouveau mode de vie.
Par une nuit de pleine Lune (déduction de notre cher maréchal Ulys), une nuit où il faisait plus clair que d’accoutumée, nos 5 compères décidèrent d’aller plus avant dans les pièces du bunker. Dieu seul sait ce qu’il leur pris, pourquoi cette nuit là, etc… toujours est-il qu’ils se sentaient des âmes d’explorateurs. Au fur et à mesure de leur avancée, ils croisaient des pièces au contenu semblable en tout point : vêtements, armes, conserves. Au fur et à mesure ils s’enhardissaient, et leurs yeux s’habituaient de plus en plus à l’obscurité. Ils finirent par faire le tour du bunker, sans découverte majeur, mais ave le désir de s’approprier toutes ses pièces et de les rendre habitable. Quelques uns avaient des murs fissurés ou troués, qui laissaient pénétrer le lumière. En rebroussant chemin ils s’attardèrent dans la plus grande pièce du bunker. Une pièce ronde, large, aux murs décorés. La fatigue finit par les pousser à rentrer se coucher, quand l’un d’eux (l’histoire ne su retenir lequel) aperçu une fissure plus large que les autres dans l’un des murs de la pièce. La curiosité fut alors plus forte que la fatigue. La faille donnait sur une autre pièce, visiblement plus petite. Ils voulurent remettre son exploration au lendemain. Quand un éclat lumineux accrocha leur regard. Un éclat blanc, jaune, rose, bleu… multicolore ! Ils s’engouffrèrent dans la brèche, leurs regards rivés sur l’éclat. A chacun de leur pas la lumière semblait de plus en plus éclatante. A cause de la forte lueur ils ne pouvaient deviner la forme exacte. Mais il s’agissait d’un métal, long et fin, vertical. En s’approchant doucement, il se penchaient peu à peu… jusqu’à, machinalement, comme instinctivement, ils s’agenouillèrent devant le métal… il s’agissait d’une épée. Son éclat provenait de la Lune, haute au dessus d’un brèche dans la plafond. Ils se prosternèrent d’eux-même, impressionnés par l’aura de l’épée. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: RP de l'eXc Mer 4 Fév - 16:02 | |
| Cet épisode transforma radicalement leur train-train quotidien . Ils organisèrent leurs journées de façon à rendre hommage à cet être d’acier et de lumière plusieurs fois par jour. Ils le vénèrent, jours après jours. A en devenir fous… Cela devint leur raison de vivre, leur obsession. Leurs relations se dégradèrent petit à petit. Leur jalousie vis à vis de l’Epée grandit, heures après heures. Ils n’arrivaient pas à faire la part des choses….
Ulys finit par ces quelques mots : « Ce petit bout d’histoire nous permet de comprendre leur réaction de tout à l’heure, leurs comportements, et leur état mental. Quant à cette épée… selon moi, il s’agit de l’Excalibur ! ! »
« Nan c’est mon tour ! ! ! » C’est par ce genre de cris et par diverses autres inflexions, du genre « Pousse toi de là gamin ! » ou encore « T’as aucune chance minus ! » que Gandalf fut sorti du profond sommeil qui était le sien depuis une dizaine d’heures déjà. Sous le regard compatissant d’une douce infirmière, il peina à reprendre ses esprits et à se redresser. Ses mollets le faisaient souffrir, ses épaules le brûlaient, sa tête était lourde. Il n’eu pas le temps d’articuler une quelconque interrogation sur ce qui lui était arrivé qu’Ulfgar, compagnon de chambrée, l’assaillait d’explications, lui racontant, dans un ordre qui n’aida pas le soldat convalescent à tout retenir, comment il était arrivé sur ce lit, ce qu’il avait découvert, à quel point il avait la gueule amoché, et quel désordre sa découverte avait provoqué parmi les soldats.
Ulfgar lui fit part brièvement des déductions d’Ulys, notamment celles à propos de l’identité de l’épée. L’Excalibur, selon lui. La pièce où elle était plantée avait été dégagée, éclairée, remise en ordre. Le métal était figée dans un impressionnant bloc de ce qui semblait être de la roche… mais qui avait résisté aux assauts des armes à feu d’impatient soldats de la FL. L’Epée attisait déjà les convoitises. Ulys, maréchal éclairé, avait jugé bon de ne pas intervenir. Il laissait ses jeunes soldats essayer un à un de déloger la précieuse lame. Ils faisaient maintenant tous la queue, les yeux brillants et les mains moites, attendant avec impatience leur tour. Tous persuadés d’être l’élu, digne guerrier capable de porter l’Excalibur. Ulys laissait ses hommes faire pour plusieurs raisons : *la première était que cette lame, aussi mythique soit-elle (à condition qu’il s’agisse bien de l’Excalibur), n’était finalement qu’une épée. Ses heures de gloire étaient logiquement derrière elle, et son utilité, à une époque où les armes de distance et de précision s’étaient considérablement développées, paraissait secondaire. Bref, elle ne semblait pas utile à Ulys, maréchal tout puissant de la Force Lunaire. *par contre, elle restait et resterait à jamais un symbole fort. L’Excalibur est un mythe. Elle représente beaucoup pour l’humanité. Elle a une profonde valeur historique. L’avoir à ses côtés, dans sa propre armée, était indéniablement un point positif. L’Epée légendaire avait choisi le camp des Forces Lunaires ! Quelle belle légitimité ! Mentalement, elle lui serait précieuse. Les soldats adverses pourraient douter, ne serait-ce qu’un instant, en leur foi et motifs de guerre. *enfin, s’il s’agissait bel et bien de l’Excalibur, et si sa légende était fidèle à ce qu’elle était, il n’y avait alors aucune crainte à avoir concernant celui qui la porterait. Cette épée avait la réputation de choisir son porteur. Celui qui la retirerait de son socle serait digne de la porter. Ulys convenait facilement qu’elle ferait assurément un meilleur choix que lui.
C’est pourquoi il regardait d’un air amusé ses soldats se succéder un à un autour de la lame brillante. Tous avec une méthode différente, tous avec plus ou moins de conviction… mais aucun n’arrivait ne serait-ce qu’à l’ébranler. Néanmoins, une interrogation l’interpellait. Comment cette épée s’était retrouvée ici ? Etait-elle un élément de décoration, ajouté par un architecte de bunker soucieux à l’extrême de la coquetterie de son antre fortifiée ? Cela semblait peu probable. Alors comment ? Et les soldats succédaient aux soldats, comme les échecs précédaient les échecs.
Les 5 prisonniers avaient été placés dans une pièce adjacente. Ils s’étaient tout d’abord férocement débattu, avaient résisté de toute leurs forces pour ne pas être éloignés de l’épée qu’ils vénéraient, mais s’étaient finalement résignés devant la force et les armes de leurs envahisseurs bleus. Ils geignaient maintenant dans leur pièce, pleuraient parfois, se plaignaient souvent, visiblement abasourdis par les évènements de la journée. Notez qu’on le serrait pour moins.
Gandalf, lui, se sentait mieux, et se releva avec l’aide d’Ulfgar. Ils rejoignirent la salle de l’épée, désertée par des soldats désillusionnés et fatigués. Seuls quelques hommes faisaient encore la queue, des étoiles pleins les yeux, pour tenter de soulever la lame tant convoitée. Ulys s’était quant à lui assoupi. On n’entendait plus les prisonniers, sans doute endormis eux aussi. Le silence prennait peu à peu possession du bunker… Les soldats précédant Ulfgar et Gandalf n’eurent pas plus de succès que les autres. A mesure que les deux compagnons s’approchait du socle, ils pouvaient distinguer plus nettement l’objet de toutes les convoitises. Ils découvraient la lame finement décorée et son manche sculpté avec art. Gandalf se souvenait de plus en plus précisément de sa « première rencontre » avec l’épée, quelques heures plutôt. Il s’était senti envoûté, attiré, avait perdu toute notion des réalités en s’en approchant. Il n’avait plus vu qu’elle, avait perdu toute volonté. A la lumière des projecteurs, son charme n’était pas le même. Son éclat était réduit à cause des ampoules surpuissantes braquées sur elle. Néanmoins, Gandalf s’en sentait attiré. Très attiré. Sans doute comme avaient pu l’être tous les soldats avant lui. Sans doute comme Ulfgar l’était à ce moment précis. Ce dernier se tenait devant la roche. Il respira un bon coup. Ferma les yeux. Posa une main sur la manche. Puis une deuxième. Laissa descendre la goutte de sueur qui perlait depuis son front. Quand cette dernière s’écrasa sur le sol avec un petit « Ploc ! », Ulfgar tira… de toute ses forces… sur le manche. Mais rien ne vint… Il rouvrit les yeux. Le regard triste, il adressa un Gandalf un petit signe de tête, le priant de bien vouloir essayer à son tour. Mais visiblement déçu. Gandalf, à l’inverse de tous ses compagnons, n’avait pas eu le temps de penser à tout ce qu’il aurait pu faire avec cette épée. Il n’avait rien imaginé, rien désiré, et s’avançait vers l’épée sans réelles convictions. Il savait qu’il échouerait là où personne n’avait réussi. Quelque part, cette idée le rassurait. En fait, il était terrorisé à l’idée de pouvoir réussir. Il n’osait penser à tout ce que cela entraînerait. Mais à quoi bon se torturer l’esprit ainsi, l’épée resterai figée dans le roc, et ce serai très bien ainsi. Un peu de bruit se fit entendre dans la pièce voisine, dans laquelle étaient retenus les prisonniers. Gandalf s’éclaircît alors la voix, toussota légèrement, puis souleva l’épée.
Cette dernière ne lui avait opposé aucune résistance. Il l’avait retiré de son socle comme on cueille une fleur. Ulys, qui avait observé la scène du coin de l’œil, failli s’en décrocher la mâchoire. Des cris retentissaient de la pièce voisine. Les prisonniers avaient senti. Ulfgar regardait, ému, son compagnon ouvrir de grands yeux, la bouche béante Gandalf ne comprenait pas. Il se senti défaillir quand Ulfgar lui posa la main sur l’épaule pour la soutenir. Gandalf regarda fixement la lame, lui demandant intérieurement pourquoi. Il sentit alors une énorme décharge lui parcourir le bras, le faisant frissonner jusqu’à l’échine. Il poussa un cri de rage. Il était le nouveau porteur de l’Excalibur. Elle l’avait choisi.
C’est ainsi que naquit la confrérie de l’eXcalibur. Elle rassembla autour du soldat Gandalf les prisonniers du bunker. Ces derniers reconnurent en Gandalf leur guide et seigneur. Ils lui jurèrent fidélité et obéissance, en vertu du fait qu’il avait été choisi par l’Excalibur. Cette nouvelle subordination légitime leur permit de retrouver un certain équilibre mental. C’est ainsi qu’au bout de quelques mois ils furent jugés suffisamment aptes et sains d’esprit pour intégrer les rangs de la Force Lunaire, en tant que soldats. Ils se déclarèrent alors Protecteurs de l’Epée. Entre temps, Ulys avait permis au soldat Gandalf de transformer sa confrérie en compagnie lunaire. La compagnie EXCALIBUR était née.
Ce qui suit sera développé plus largement plus tard. Pour résumer, il apparaît que Gandalf ne supporta pas bien la pression que l’Epée faisait peser sur ses épaules. Il n’avait semble-t-il été qu’un vecteur, choisi par l’Excalibur pour sortir de l’ombre et chercher celui qui la contrôlerait. C’est Roda qui eu alors la lourde charge de mener les soldats de l’Epée à travers la FL. Mais il dû lui aussi rapidement se résoudre à céder l’Excalibur. C’est le soldat Taikun en hérita. Il mania l’Epée avec une rare dextérité, et su faire apprécié son art. Il arrivait à contrôler l’Epée. Mais il contrôla moins sa soif de pouvoir. La puissance de l’Excalibur l’emmena très haut : général des Forces Lunaires, et même Maréchal, le poste suprême. En quittant le commandant de la compagnie qu’il avait renommé eXcalibur, il céda l’Epée au soldat Ironguigui, alors que d’autres paraissaient mieux placés pour en hériter. Ce dernier en fit bon usage. Il continua à développer la compagnie, tout en apprivoisant la sulfureuse puissance de l’Excalibur. C’est à bout de force qu’il en abandonna la contrôle à Mononoke. Elle mena alors tant bien que mal la compagnie à travers les heures sombres de la FL. Une mauvaise passe. Peu peuvent expliquer ce qui frappa alors la globalité des combattants, tous camps confondus. Ils se retrouvèrent tous, éparpillés un peu partout, sans repères, sans matricules, sans matériels… sans rien. Il fallu alors reconstruire. Sans trop comprendre comment, l’Epée vint à nouveau vers Ironguigui. Ce dernier n’était plus tout jeune. Mais l’agilité perdue avant fait place à l’expérience. Il était à nouveau le porteur de l’Epée. Il contrôlait à nouveau l’Excalibur. Il rebâtit la compagnie avec de nouveaux soldats, et une poignée d’anciens combattants de l’Epée. Le soldat Fral, obnubilé par l’Epée, sous couvert d’aider et de soutenir Ironguigui, tenta de prendre le contrôle de l’Epée. Celle-ci se laissa d’abord faire. Alors de prendre une totale emprise sur lui… le poussant jusqu’à la folie. Depuis ce jour, Ironguigui décida qu’il garderait le contrôle de l’Epée jusqu’à la mort, ou jusqu’à ce que l’Epée en décide autrement. Il en serait le Porteur. Il la domptait. C’est sur ces nouvelles bases que la compagnie se développa. L’Epée appela à elle de nombreux serviteurs, toujours plus nombreux désireux de la servir. Elle brillait sur les champs de bataille, sa lumière éclatait aux yeux de tous alors que ses combattants pourfendaient leurs adversaires. Elle revivait. Elle gagnait en puissance. Elle avait trouvé son Porteur, ses Protecteurs et ses combattants ! (et son Maître d’Armes, le dénommé Ulfgar, que nous avons déjà croisé). |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: RP de l'eXc Mer 4 Fév - 16:03 | |
| L'eXc dans ce temps là :
Porteur de l'épée : Ironguigui (L-eXc-124)
Protecteurs de l'épée : HeroeOfSand (L-eXc-126), @r@ (L-eXc-548), Benjiiii (L-eXc-554), Yoogirex (L-eXc-908), Dam Alezia (L-eXc-912), BarKhaz (L-eXc-1250), Vaddinen (L-eXc-1251) et Raulz (L-eXc-1359)
Maître d'arme : Ulfgar (L-eXc-9767)
Boulets de l'épée : P@R@S!TE (L-eXc-1399) et HybryD TheorY (L-eXc-9839)
Aujourd’hui, cette compagnie est toujours là. Elle est désormais la plus ancienne des compagnies s’affrontant encore sur la planète Terre. Son colonel est le jeune Raulx, épaulé par Gamin. Leur fugue, conjuguée à la puissance de l’Excalibur, toujours au mains d’Ironguigui, alliée à la dextérité des Protecteurs de l’Epée, associée à la détermination des combattants de l’Epée, et divertit par l’esprit des Boulets de l’Epée, l’amène de plus en plus haut. Cette association forme l’eXcalibur., |
| | | covenant
Messages : 135 Date d'inscription : 08/11/2008 Age : 33
| Sujet: Re: RP de l'eXc Dim 8 Fév - 6:01 | |
| on refait la derniere partis mais avec els effectif actuel? | |
| | | IronguiguiJR
Messages : 21 Date d'inscription : 12/05/2009
| Sujet: Re: RP de l'eXc Mar 12 Mai - 22:57 | |
| - covenant a écrit:
- on refait la derniere partis mais avec els effectif actuel?
allez, soyons fous! :p | |
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| Sujet: Re: RP de l'eXc | |
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| | | | RP de l'eXc | |
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